Qu’est-ce-qu’un solstice ?
C’est un phénomène astronomique biannuel qui marque le passage des saisons. On en connaît 2 : le solstice d’hiver et le solstice d’été.
Pour comprendre ce dont-il s’agit, il faut se rappeler que la Terre tourne sur elle-même en 24h suivant un axe de rotation incliné par rapport au plan de l’écliptique* et met 1 année à faire le tour du Soleil. L’inclinaison de l’axe de rotation combinée avec la révolution autour du Soleil impliquent que selon le moment de l’année, la Terre ne présente pas ces deux hémisphères au Soleil de manière égale . Vu du sol, cela se traduit par une hauteur plus ou moins prononcée du Soleil dans le ciel (voir schéma ci-dessous)
Pour les habitants de l’hémisphère nord, lors du solstice d’été, les rayons du Soleil éclairent de plus belle cet hémisphère.
Notre étoile atteint sa hauteur maximale dans le ciel à midi ce qui correspond au jour le plus long de l’année.
Toutefois cela ne veut pas dire que la journée va durer plus de 24h. Mais seulement que la balance entre le jour et la nuit penchera très largement en faveur du jour ! Le temps qui sépare le lever et le coucher du Soleil peut ainsi dépasser les 16h contre seulement 8h au solstice d’hiver.
Le plan de l’écliptique est le plan dans lequel les planètes du Système solaire effectuent leur révolution autour du Soleil.
Le solstice d’été est le 21 juin.
Il faut savoir que cette date n’est pas fixe. Cela est du à la lente variation de la direction de l’axe de rotation de la Terre sous l’effet conjugué de l’attraction du Soleil et de la Lune. Celui-ci semble osciller autour d’une position moyenne à la manière d’une toupie vacillant légèrement. Cette variation change alors l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre par rapport au plan de l’écliptique, solstices mais aussi équinoxes peuvent alors se produire plus tôt ou plus tard.
D’où cette date jamais fixe !
Le solstice d’été et son symbolisme
La Terre est inclinée sur son axe, et le solstice d’été est le moment durant lequel les rayons du Soleil éclairent au maximum en direction de l’hémisphère nord.
Le Soleil se situe donc à son zénith annuel, à un midi symbolique, et indique la victoire des forces de jour, célestes, extérieures. Ainsi, dans nos vies, ce qui a été initié à l’équinoxe de printemps arrive à pleine maturité au solstice d’été.
Dans le taoïsme, et la médecine chinoise, cinq mouvements génèrent le Qi, l’énergie vitale, et chacun de ces mouvements est rattaché à une saison et à un élément : la saison d’été est associée au feu, élément yang (yang de yang), par opposition à l’hiver, qui est yin. C’est l’énergie de la chaleur et de l’extériorité – On retrouve donc dans la philosophie taoïste le symbolisme astrologique du second signe d’été, le Lion – L’organe correspondant à l’été et au feu est le coeur. Ainsi, les troubles médicaux associés à cette saison sont l’agitation, les problèmes cardiaques, de circulation sanguine, ou le manque de joie.
Dans les traditions païennes, des feux de joie et des rondes célébraient le pouvoir solaire, pouvoir qui permet l’émergence de la vie à partir de la matière. Nos feux de la Saint-Jean en sont d’ailleurs une résurgence. En outre, dans ces traditions ancestrales, certains rites viennent compléter ces célébrations en associant le solstice d’été avec l’élément « eau » et avec des offrandes à des divinités féminines : des bains purificateurs, des rituels liant le feu et l’eau ou le ciel et la terre, la cueillette de plantes sacrées que les énergies du solstice chargent de puissantes vertus, tant médicinales que « magiques » …
Au solstice d’été, la victoire solaire annonce en même temps le déclin futur des forces de jour ; le yang est développé, et le yin naissant … Et n’oublions pas que dans l’hémisphère sud, c’est au même moment le solstice d’hiver !
Chez les Romains, les solstices sont liés au dieu Janus, le dieu des portes. Janus a deux visages, l’un regarde vers l’arrière et l’autre regarde vers l’avant, ce qui symbolise les étapes cycliques des solstices, leur signification de charnières et de passages.
Janus était considéré, aussi, comme le dieu de l’initiation : il porte en effet deux clefs, l’une en or et l’autre en argent, symbolisant les « grands mystères » et les « petits mystères », ou bien encore le « Paradis céleste » et le « Paradis terrestre ».
Dans le Nouveau Testament, on retrouve le symbolisme du solstice : Jean le Baptiste, qui est fêté le 24 juin, dit : « Il faut que lui grandisse et que je décroisse ». Le rôle de Saint-Jean-Baptiste est d’annoncer la venue du Christ (dont la naissance est célébrée au solstice d’hiver). Il baptise dans les eaux du Jourdain.
En astrologie, le Soleil entre dans le signe du Cancer au moment du solstice d’été. Ce signe d’eau, cardinal, est gouverné par la Lune, principe féminin et matrice, et il est relié symboliquement aux origines : il indique alors une fécondation, le début d’une gestation du principe solaire qui prendra naissance, renaîtra, au solstice d’hiver.